Decazeville photos et
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La communaute Religieuse "Sainte Famille"
Le Centre de soins
Les
religieuses de la Sainte Famille sont dans la Bassin
houiller depuis 1822 (Aubin) et depuis 1834 (vialarel),
c'est soeur Marie Vialard, qui fait partie de la communaute
d'Aubin, se devoue sans compter au service des malades et
des plus desherites. Chaque jour, elle sillonnait les petits
hameaux, c'est ainsi qu'elle se rendait souvent a Vialarel.
rien n'avait prepare les paysans aveyronnais au travail de
la mine. Les exploitants font appel a des mineurs anglais
qui eux ont le "charbon dans le sang). En allant voir les
malades, soeur Marie Vialard fait la connaissance de ces
familles anglaises et decouvre l'urgence des besoins: Visite
et soins aux malades, et instruction des enfants. Elle fait
part de sa decouverte a Mere Emilie de rodat qui decide
fonder une petite communaute a Vialarel.
La communaute
est constitue avec trois soeurs: Soeur Marie Vialard pour
l'ecole, soeur Thais pour la visite des malades et une
novice. C'est la premiere communaute non cloitre de la
congregation. la Charite a prime pour Mere Emilie de rodat.
(suite du
texte au bas de la page........
Mere
Emilie de rodat sentit profondement la durete des conditions de vie des
ouvriers de la mine, a cette epoque la. Elle ecrivait alors aux soeurs de Villefranche:
"...Ces ouvriers qui se brulent tout vivants, ils pourraient
gagner leur vie d'une autre maniere, mais parce qu'ils ont 7
a 8 francs par jour, ils restent toute la nuit ou toute la journee, selon qu'ils sont de tour, a la bouche de cette
fournaise ou ils ont tant de chaleur..."
Soeur marie Vialard decede quelques mois plus tard, le 8 mars
1835. Cette soeur pour qui la charite tenait lieu de cloture,
avait fonde la premiere ecole .
Quand a soeur
Tais, elle fait merveille. aucun obstacle ne parvient a
entamer l'ardeur de son zele. Elle soigne les malades,
assiste les mourants et visite les pauvres. Serviable envers
tous, elle entre dans toutes les maisons, meme les plus mal
fames. Elle quete dans les cafes et dans les lieux
publics. on trouve parfois ses activites bizarre et
imprudentes mais on la respecte partout.
Quand Soeur
Tais meurt, a 51 ans, le 21 fevrier 1858, l'enterrement se
transforme en triomphe. La ville ouvre un souscription et
sur le monument qu'elle edifia a sa memoire, on peut lire:
"Ici repose la charitable et tres regrettee Soeur thais. Les
habitants de Decazeville reconnaissant."
C'est en 1837
que la communaute de vialarel est transfere a Decazeville. A
ce moment la Decazeville comptait 2715 habitants.
En 1846, les
constitutions, regle de vie des soeurs de la Sainte Famille
comporte un chapitre assez court sur les "oeuvres de misericorde" ou se trouve codifie l'experience
d'une douzaine d'annees: "les soeurs doivent tacher de
se mettre a meme de donner au moins les soins et les secours
ordinaires aux malades, par consequent apprendre a faire les
divers especes de bouillon, de tisanes etc... d'appliquer un
cataplasme, un vesicatoire, des sangsues".
On reglemente
les visites en donnant la priorite aux moins fortunes.
De 1834 a
1891, il n'y eut qu'une seule communaute a Decazeville.
Enseignantes et gardes Malades vivent sous le meme toit.
Pendant ces nombreuses annees Decazeville prit de l'ampleur
et une soeur garde malade ne suffisait plus pour une
population qui allait toujours grandissant. Les besoins se
faisant sentir de tous cotes, on decida de fonder une
communaute composee essentiellement de soeurs garde malades.
Monseigneur
BOURRET, eveque de Rodez, engage fortement la Sainte Famille
a fonder cette oeuvre qui sera la premiere de ce genre dans
la congregation.
C'est ainsi
que se forme deux communaute bien distinctes: les
enseignantes et les soeurs garde malades.
Au mois de
decembre 1891, une petite communaute composee de quatre
soeurs va s'installer dans la rue de la gare,(rue
Clemenceau). une maison est mise a disposition par le cure
de la paroisse.
La nouvelle
fondation debute sans aucune ressource. Elle compte sur la
generosite de la population. Quelques temps apres la
compagnie des mines vint a leur aide en leur donnant d'abord
500F. elle s'engage ensuite a leur verser 800F par an.
En 1892, deux
nouvelles soeurs viennent grossir la communaute, ainsi que
deux autres en 1897. Plus tard on comptera jusqu'a 12
membres.
En 1905, la
commune de Decazeville comptait environ 13 000 habitants. la
societe d'exploitation des mines et usines occupait plus de
4200 ouvriers .
En 1910 une
autre oeuvre vient s'ajouter a celle des garde malades. C'est
l'Ouvroir. Son but est de donner du travail aux jeunes
filles de la ville. C'est soeur Francois Regis qui en est la premiere maitresse et on trouvera un local dans la rue de la
gare, a cote du presbytere.
Au debut,
plusieurs grand magasins de Paris fournissent du travail et
on payait les jeunes filles a la piece.
En 1912, Soeur Augustinus succeda
a Soeur Francois Regis. Elle
etait tres
experte et tres habille dans les travaux de couture,
lingerie et broderie et l'ouvroir se developpa. Pendant de
longues annees, les jeunes filles trouverent aupres de Soeur Augustinus une maitresse femme qui les prepara
a
devenir de bonnes epouses et meres de famille.
En 1913, le Dr
Montfrin voulut etablir une clinique a Decazeville et
demanda a la congregation de lui fournir une religieuse
diplomee. La congregation fut d'accord et envoya Soeur Aimee
de marie qui etait a ce moment la, a l'hospice de Rulhe et
une autre religieuse. toutes deux faisaient aussi partie de
la communaute des soeurs Garde malades de la misericorde.
Elles allaient y prendre leur repas et y coucher. Durant son
sejour a la clinique Soeur Aimee donna meme quelques lecons
appropriees pour les dames et demoiselles qui avaient le
desir de se devouer comme infirmieres.
Pendant la
guerre de 1914, cette clinique fut transformee en ambulance.
Un grand garage contigu a la clinique est amenage pour 25
lits. des lors on recut des blesses et convalescents de
Montpellier, Albi et Rodez. Apres la guerre, le Dr montfrin
reprit ses activites de chirurgien et les soeurs travaillerent avec lui jusqu'en 1931, date a laquelle la
clinique fut fermee.
en 1921, les
soeurs qui logeaient toujours rue Clemenceau etaient bien a
l'etroit dans leur logement qui manquait d'air et de
lumiere. Aussi elles se mirent en devoir de chercher
une maison plus grande. leur vue se porta d'abord dans la
rue Cayrade, puis dans la rue Maruejouls. l'immeuble
appartenait a Mr Mouly. Mme Costes proprietaire de la villa
" californie", apprenant que les religieuses cherchaient une
maison leur proposa son habitation. La communaute reflechit
longtemps avant de l'acheter au pris de 70 000F. Apres avoir
provisoirement prepare le local, 14 religieuses vinrent
habiter la maison le 15 juin 1921. Quelques jours apres le
petit parc de la villa fut transforme en jardin par esprit
de pauvrete et aussi par necessite les soeurs n'etant pas
remuneres pour leur travail.
En 1932 les
locaux sont trop exigus. on decida une construction. Celle
ci est termine en 1933. On y installa l'ouvroir.
En 1934 et
1935 le Dr Montfrin donne des cours pratique aux religieuses
qui veulent acquerir leur diplome d'infirmiere. 6 soeurs
suivront cette formation.
Pendant les
annees de guerre, de 1940 a 1945, les soeurs de la misericorde distribuerent le lait envoye par les americains
a 200 enfants. pendant trois ans, durant les quatre mois
d'hiver, les soeurs preparaient et servaient tous les jours
le repas de midi a une centaine de vieillards.
Et, 1956 mort
de Soeur Tarcisse: Garde malade depuis 1914, 42 ans de
devouement, de service et de disponibilite aupres des
pauvres. il n'est pas une famille du quartier de la montagne
qui n'ait pas eu recours a ses services. son rayonnement est
encore vivant parmi les anciens de Decazeville.
L'ouvroir ne
repondant plus a un besoin, la communaute la transforme en
1962 pour agrandir le centre de soins. On ouvre une porte
rue Clemenceau. Ainsi le centre de soins sera tout a fait independant a la communaute et conforme aux besoins de ce
service. Deja en effet, il comporta, une salle d'attente,
une salle de soins, un secretariat et un sanitaire. Les
travaux seront termines en 1963.
Une evolution
importante a noter. A partir de 1953, les soins a domicile
commencent a changer. Avec les nouveaux traitements on passe
moins de nuits aupres des malades. En contre partie on fait
beaucoup plus de piqures. on commence a s'equiper en
bicyclettes, le quartier de fontvergnes se cotise pour
offrir un velo a Soeur Marcelline. puis ce sera la quartier de
St Michel.
en 1957 arrive
la premiere 2CV et puis les soeurs utilisent des solex.
Avec la
fermeture des mines, les infirmieres de la caisse de secours
se reconvertissent et prennent en charge les soins a
domicile des malades relevant de cet organismes. malgre cela
les soeurs ne manquent pas de travail.
En 1963, la
communaute accueille Soeur Bernadette educatrice paroissiale
qui s'emploie a mettre en place sur la ville des mouvements
d'enfants.
En 1967
s'installe a Decazeville, la premiere infirmiere liberale,
suivie d'une deuxieme en 1969. Si la premiere n'a pas eu un
accueil tres favorable de la part des religieuses surprises
de cette nouveaute, il n'en a pas ete de meme pour la
deuxieme qui les soeurs ont cede un quartier de la ville.
Avec l'arrivee de cette deuxieme infirmiere, c'est aussi
l'occasion d'organiser des tours de garde malades entre les
les liberales et les religieuses.
En 1972 les
malades de Decazeville sont soignes a domicile par deux infirmieres liberales, deux infirmieres de la caisse de
secours, et deux religieuses.
Au cours de
cette annee, un fait nouveau dans la communaute, Soeur
Francoise qui est educatrice paroissiale prend un travail
d'aide menagere a mi-temps. ce choix de travailler comme
aide menagere s'est fait en reflexion avec les pretres et
des militants laics, c'est une maniere nouvelle de rejoindre
la population.
En 1973, a eu
lieu une reflexion importante avec les pretres et les
religieuses du bassin houiller sur la presence de l'eglise
sur la zone. La congregation fait le choix de maintenir une
communaute a Decazeville. C'est bien la prise de conscience
des besoins de l'epoque qui avait amene Sainte Emilie a
implanter une communaute a Decazeville. Pour cette meme
raison, la communaute est appelee a vivre des changements.
Trois nouvelles soeurs arrivent, Soeur Helene et soeur Cecile
Infirmieres, et Soeur Therese qui vient de la congregation de
la Sainte Famille de Mende. Elle sera professeur du
technique a St Foy. La communaute devient polyvalente: deux
infirmieres, une aide menagere a mi temps et permanente en
pastorale l'autre mi-temps, une permanente en pastorale sur
le secteur de viviez, une enseignante et une cuisiniere.
Cette meme
annee 1973 a eu lieu la premiere demarche aupres du maire de
Decazeville pour une eventuelle prise en charge du centre de
soins par la municipalite, la reponse fut negative.
A partir de
cette date un long cheminement dans la recherche et la
reflexion va commencer sur l'avenir des soins.
En 1975, deux
faits nouveaux. Le premier c'est la venue de Soeur pascale Infirmiere qui va travailler au centre de soins. En effet le
travail augmente et a deux cela devient difficile de tenir..
Autre fait
nouveau, la maison est grande et il ya que 5 soeurs pour
l'habiter, et la maison a un besoin serieux de reparation.
Apres reflexion et recherches la maison fut vendue a la
municipalite en quete d'un local pour loger lIMPRO (Institut
medico professionnel). La municipalite s'engage a laisser le
local du centre de soins a l'usage des religieuses aussi
longtemps quelles seront a Decazeville.
Ces sont les
personnes agees du quartier, desireuse de garder les
religieuses aupres d'elles qui trouvent la future maison des
soeurs, situee tout proche de l'ancienne, dans la rue
Marechal Joffre, au N4, le demenagement aura lieu le 25
aout 1976.
Au cours de
cette annee 1976 la reflexion sur l'avenir du centre de
soins se poursuit toujours, en lien avec la congregation.
Une etude est faite sur les besoins et les possibilites du
secteur de Decazeville.
cette
recherche permet de preciser quelques points essentiels pour
sauvegarder et promouvoir:
Prevoir
l'avenir avec la population compte tenu de ce qu'est cette
population avec ses besoins.
Mettre en
place une structure qui pourra continuer meme si un jour les
religieuses venaient a manquer a Decazeville.
Maintien du
tiers payant pour que tous puissent avoir acces aux soins.
importance de
la prevention et possibilite d'une meilleure prise en charge
des besoins se sante afin de permettre a un plus grand
nombre de malades de rester dans leur milieu de vie.
Importance
d'une equipe de travail pour un meilleur service et un
service permanent.
Partager la
conviction avec les gens que la sante c'est aussi leur
affaire..
Avec cette
recherche, la communaute prend conscience de la necessite
d'un centre de soins mieux organise.
Au mois de
mars 1976, un premier contact est pris avec l'UDSMA a Rodez.
le nouveau
centre de soins prend tournure en decembre 1977, une
association vient de naitre:
cette
association est compose d'un CA qui regroupe un representant
de:
l'UDSMA
CSCV
Syndicat cadre de vie)
ADAR aide a
domicile des retraites
APAF
association populaire des aides familiales
troisieme age
CE de la
Vieille montagne
une
representante de la congregation
des
representants d'usagers
C'est le 1
octobre 1978 que le centre de soins associatifs a pu entrer
en fonction.
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plusieurs
changements pour les religieuses travaillant au centre de
soins:
pour soeur Helene c'est l'heure de la retraite, a 69 ans et apres tant
d'annees de labeur, elle merite bien un bon repos.
Depuis le 1
octobre Speur Pascale et Soeur Cecile deviennent salariee de
l'association et travaillent au meme titre que l'infirmiere
laique. ce n'est pas les religieuses qui prennent les
decisions mais le conseil d'administration.
Grace au
nouveau centre de soins, plusieurs personnes paralysees ou
handicapees peuvent rester dans leur milieu de vie ou de
reintegrer le milieu familial apres hospitalisation , le
travail continu d'augmenter, et une quatrieme IDE est
embaucher
en 1982
l'equipe du centre de soins est ainsi constitue: 5 IDE, et
une secretaire, le local du centre de soins est a l'etroit ,
il est donc decider de demenager au N3 rue Emile negre.
les
reparations termines la prise de possession est faite le 17
fevrier 1984.
Aujourd'hui ,
rue marechal Joffre, il y a quatre soeurs qui continue de
vivre avec la population de Decazeville, en fidelite a
l'esprit de Sainte Emilie qui disait
"Ce n'est
qu'aux pauvres que j'ai pense en fondant la congregation"
Communaute
polyvalente, chacune dans son travail essaie d'etre tres
proche des personnes avec qui elle est en lien, par l'ecoute
et le partage.
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